Il y aurait eu le ciel
(Cathy Monnot/Gwenaël Berranger)
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Il y aurait eu le ciel, les morsures du soleil
Et les monts, les merveilles, de la tour de Babel
Il y aurait eu la mer et tous les finisterres
Ton regard, la lumière, sur les toits blancs du Caire
Il y aurait eu le vent dans des cordes d’argent
En guise de serments, sur le port d’Assouan
Il y aurait eu l’été, à chaque aube ranimé
par des mots esquissés sur les sables d’Erythrée
Il aurait eu les nuits, de nos bouches serties
Leur soif inassouvie au sel des Somalies
Il y aurait eu les eaux, ruisselant sur nos peaux
Sous la lune indigo surplombant Jéricho
Il y aurait eu l’odeur de nos corps migrateurs
Engourdis de torpeur à l’ombre de Tozeur
Il y aurait les jours à jouer les troubadours
Sur les rivages lourds de Sabra et Damour
Il y aurait eu le temps, qui s’écoule en dansant
Et des pieds nus d’enfants entre Antioche et Kairouan
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